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Le blog de MOHAMED IBRAHIM - COMORES

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Nous savons tous que les Comores vont mal. Il est temps que notre génération se lève pour essayer de changer les choses.

Nous savons tous que les Comores vont mal. Il est temps que notre génération se lève pour essayer de changer les choses. Mes chers concitoyens, mes chers amis, c'est avec le sens des responsabilités et une profonde humilité que j'ai voulu, à travers ce blog, être témoin de l’actualité de notre chère patrie. Ce blog est aussi le votre, n'hésitez pas à envoyer vos articles et à laisser vos commentaires. LE CHANGEMENT, C'EST MAINTENANT.

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Le blog de MOHAMED IBRAHIM - COMORES

Consolidation de la paix aux Comores : Agissons avant qu'il ne soit trop tard

Les Comores sont un des pays les plus pauvres du monde. Mais en même temps, ce pays étonne l’observateur étranger par l’hospitalité chaleureuse de ses habitants, par la quiétude de la vie et par la paix qui y règne. C’est l’un des rares pays au monde où l’on peut dormir chez soi, tranquille, les portes et les fenêtres ouvertes parce qu’il fait chaud. C’est le seul pays au monde où l’on expose, en public, dans les festivités de gros billets de banque et des bijoux en plaques d’or massifs sans crainte d’être attaqué par une bande de loubards. C’est un pays merveilleux avec une richesse inestimable.

Cependant, la responsabilité nous impose à dépasser ce constat et à cesser de baigner dans l’autosatisfaction. Nous devons procéder à une analyse sérieuse des dangers qui nous guettent et qui menacent la paix civile. Il y a des facteurs inquiétants qui présagent le pire. Sans être catastrophiste, je dirai que la situation est grave. La paix et la sécurité ne se sont pas un acquis éternel. Tous les éléments sont réunis pour une explosion et une réaction d’autodestruction. D’abord, l’Etat est faible, divisé et ne semble pas en mesure de remplir ses missions régaliennes, voire même de régler un simple conflit inter villageois. L’appareil judiciaire est défaillant pour ne pas dire parfois partial. En suite, le sport et plus particulièrement le football demeure la cause la plus récurrente des conflits entre communautés. Devant une telle situation, la population n’a plus confiance ni à l’Etat ni à la justice. Or les dangers potentiels existent. Chaque village n’a d’ennemi que la localité voisine avec des conflits sporadiques qui vont jusqu’à l’écoulement de sang. Socialement, les gens se reconnaissent suivant l’appartenance à la lignée, au quartier, à l’association musicale, à l’île d’origine…. Et encore, la population accumule des frustrations, des désillusions et des colères envers l’Etat et tout ce que représente la politique. Sans oublier la bombe sociale à retardement que représentent les milliers de jeunes diplômés produits par l’université des Comores à qui l’on n’a prévu aucune politique d’insertion professionnelle. Un simple conflit peut dégénérer à une folie collective où la haine, la peur et l’instinct de survie pousseront les gens à une tuerie de masse avec un nombre de morts et de destructions dont les survivants ne sortiront pas psychologiquement indemnes. Les Comores sont un petit pays sous peuplé qui n’aura pas la capacité de rebondir après une tragédie aussi traumatisante.

Chers hommes politiques, chers décideurs, ressaisissons-nous, réfléchissons ensemble, et bâtissons un Etat avec des institutions fortes, seule garantie pour un développement harmonieux de notre pays, avant qu’il ne soit trop tard.

Car si j’avais à donner une définition sécuritaire de notre pays, je dirai que « les Comores sont un pays pacifique avec une population foncièrement belliqueuse et potentiellement génocidaire ».

Mohamed Ibrahim Abdallah

Economiste du développement

(Source : La Gazette des Comores du 16 juin 2010)

 

Qui est Mohamed Ibrahim, l'auteur de ce blog?

Mohamed Ibrahim à Paris, France, en 2007 Mohamed "Cheikh" Ibrahim à l'aeroport de Roissy, Paris, 8 octobre 2006 Mohamed Ibrahim dans son bureau au Commissariat au Plan à Moroni

Mohamed Ibrahim à Paris, France, en 2007
Mohamed Ibrahim à Paris, France, en 2007 

Suite aux nombreux messages de visiteurs qui veulent mieux connaître l'auteur de ce blog, voici en quelques lignes une biographie sommaire de votre serviteur.

MOHAMED IBRAHIM est né en 1975 à Mdjoiezi Hambou aux Comores. Il fait ses études primaires dans sa ville natale et ses études secondaires à Moroni. Il décroche un Baccalauréat D en 1995 et un Baccalauréat A en 1996. Il est successivement diplômé d'une Maîtrise en Finance (Université de Tunis 3, 2000), d'une Maîtrise en Sciences politiques (Université Paris 8, 2003) et d'un Master en Droit et politiques de développement (Université Paris 5 Descartes, 2006). En 2007, il décide de retourner dans son pays et travaille dans l’Administration comorienne d'abord en qualité de conseiller juridique du ministre de la fonction publique et des affaires islamiques, puis en qualité d'expert économique au Commissariat général au Plan. Il est actuellement directeur exécutif de la CEDAC (Association Comorienne pour l'Enfance et le Développement Communautaire). Il a occupé des nombreux postes de responsabilités dans différentes associations.

 

JOYEUSE FÊTE DE L'IDE AL KABIR

Visiteurs de ce blog, mes amis, mes chers compatriotes, à l’occasion de ce jour béni qui marque la fin du pèlerinage à la Mecque et commémore la soumission du prophète Ibrahim à Dieu, je vous souhaite à tous une joyeuse fête de l’Ide Al Kabir. Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur nous. Kwezi wakomori, Idi ndjema ya barakat. Mgu na rirehemu duniyani yaripukanishe na andhabu ya kiyama. Amin.  

Mohamed «Cheikh» Ibrahim

 

Le Tam-tam des Bannis ou L'influence du lobby coutumier sur la politique comorienne

Ibrahim Youssouf Le Tam-tam des Bannis, Editions De La Lune, Paris, 2007

Ibrahim Youssouf
Ibrahim Youssouf 

Le Tam-tam des Bannis est notre coup de coeur du mois. C'est un livre passionnant et intéressant qui incite au débat et qui s'interroge sur le rôle de la coutume dans la politique comorienne et dans la vie quotidienne des Comoriens.

Nous publions ici une Interview réalisée par M'sa Ali Djamal à l'ocasion de la publication du livre de Ibrahim Youssouf, Le Tam-tam des Bannis, aux Editions De La Lune en 2007.

 


Que signifie " le tam-tam des bannis" du titre ?

 

  


Le tam-tam est un élément fondamental de la culture africaine. Chez les peuples de l’océan indien, et surtout aux Comores, il symbolise l’union des cultures africaines et arabes. C'est aussi un objet sacré. Premier moyen de communication de nos ancêtres, il est le symbole d’une époque presque révolue. La voix du tam-tam, c’est la voie des traditions qui rythment la vie quotidienne aux Comores. La manifestation collective de bannissement (gungu en chikomori) est donc rythmée par le tam-tam.


Qui est Soumbi le héros du livre ? 

Soumbi, c’est l’incarnation d’une tentative d’insoumission aux coutumes. Soumbi, c’est l’insoumis, l'intellectuel, qui doit se battre selon ses convictions et trop souvent contre l’opinion admise par la communauté. Hostile au grand-mariage, le anda, étendard des traditions, il se trouve dans la position peu enviable du paria, accusé par les notables et par sa famille de causer la destruction de sa communauté. Il est donc un héros tragique.


Dès le debut du livre, on se rend compte rapidement que Soumbi est sans concession vis-àvis de la coutume. C'est un intellectuel révolté qui vit sous la menace de l'exclusion. Ira a-t-il jusqu’au bout de sa logique ?


Soumbi est aussi un homme politique plein d'ambitions. Et la notabilité, avec son lobby puissant, menace ses ambitions politiques. Il livre donc un combat acharné contre une communauté bien décidée à lui faire comprendre qu’il est dans son tort, et ce par tous les moyens. Il faut savoir que dans la société comorienne, le bannissement est la punition suprême pour un individu ou une famille. Il est donc partagé entre ses idéaux et la vision totalisante de la société. Ira-t-il jusqu'au bout de sa logique de désobéissance ou bien s'arrêtera-t-il en plein chemin ? Le cinquième et dernier acte de la pièce nous le dira.


Evidemment. Pourquoi avoir choisi le théâtre pour aborder le thème du grand-mariage ?


Le théâtre répond, à mon sens, aux critères de notre tradition orale. Il est à même de mettre en scène l’institution traditionnelle, dont la raison d’être, le anda, est mise en cause. Le théâtre permet la confrontation des idées sur un mode ludique. Le Comorien, en Africain qui se respecte, aime la palabre. Et le théâtre est par essence l'art de la palabre et des conflits. J'ai été d'ailleurs étonné de voir combien de gens ont fait la critique de mon livre sans l'avoir lu. C'est une des pratiques bizzares de chez nous, la critique littéraire sans lecture. Et vous savez pourquoi on a parlé de mon livre sans l'avoir lu ? C'est parce qu'il parle du sacro-saint anda et de politique. D’ailleurs il suffit de voir combien un débat qui porte sur le anda soulève les passions pour comprendre la nécessité de la représentation théâtrale des différents protagonistes. Le théatre peut concilier le divertissement et la réflexion.
 

Une dernière question. Y a-t-il un peu de vous en Sambi ?


Comme Soumbi, je suis un intellectuel qui s’oppose à toute forme de totalitarisme. Mon éthique est de rester indépendant et de refuser tout asservissement. Etant écrivain, je suis un éveilleur de conscience. Il se trouve toujours des gens pour nous reprocher notre engagement. Or nous ne le sommes pas assez. Je pense que l’écrivain comorien doit s’impliquer d’avantage dans le processus de développement économique et de rayonnement intellectuel de notre pays. Il faut assumer notre rôle d’acteur culturel. Alors oui, il y a un peu de moi dans Soumbi, mais cela dit, je n’ai pas écrit une autofiction.

Merci beaucoup Ibrahim Youssouf

C'est moi qui vous remercie.


 

Sondage sur les élections des gouverneurs à Ngazidja : et les gagnants sont...

A 24 heures des élections des gouverneurs, nous vous communiquons notre « sondage exclusif » sur les élections à Ngazidja. L'équipe de MohamedIbrahim.Blogs.fr a pris contact avec des observateurs qui ont effectué un test d’opinion auprès des électeurs Wangazidja pour essayer de savoir celui qui succedera à Abdoulwahab. Ces observateurs ont suvi la campagne de près en sillonnant l'île pour mener leur enquête. Et les résultats qui en sont ressortis sont les suivants. Pour les personnes sondées, trois candidat sort du lot : Mohamed Abdoulwaha, le gouverneur sortant ; Mouigni Baraka, le candidat du parti Orange de Kiki ; et  Jaffar Mohamed Mansoib, le candidat de la Mouvence présidentielle.  

N.B : Ce sondage est réalisé à partir d'un échantillon de 400 electeurs wangazidja au hasard par une équipe composée de bénévoles non professionnels.

 

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